Le continent africain a enregistré la plus forte progression des dépenses en armements en 2014 selon un centre de recherches.
Les dépenses militaires du continent africain ont atteint 50,2 milliards de dollars en 2014, soit une hausse de 5,9% par rapport à 2013. C’est ce qu’indique l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) dans son rapport publié le 13 avril. Ce montant fait de l’Afrique, le continent ayant connu la plus forte progression en matière de dépenses militaires à l’échelle mondiale en 2014. Cette situation s’explique par la question de sécurité qui devient une priorité pour les Etats africains. “ Les pays africains ont maintenant une diplomatie basée sur l’armement. C’est l’exemple du Tchad qui prend beaucoup plus place dans la sous-région avec son armée. Tout comme l’Algérie et le Maroc qui sont dans une situation de guerre”, explique Gratien Rukindikiza, Editorialiste chez Africa24TV. “Et actuellement, il faut régler les conflits liés aux islamistes. Enfin, on note également des pays qui s’arment pour intervenir dans des pays où il y a des conflits comme le Mali, la Somalie,” a-t-il ajouté.
Depuis 2005, les dépenses en armement du continent ont augmenté de 91% selon l’institut de recherche. Et les deux grands pays africains les plus dépensiers dans ce domaine sont l’Algérie (11,9 milliards de dollars en 2014) et l’Angola (6,8 milliards de dollars). Le rapport précise que ces deux pays consacrent plus de 5% de leur Pib à l’achat d’armes et ont respectivement triplé et doublé leurs dépenses militaires depuis 2005.
De fortes augmentations des dépenses en armements ont été également enregistrées en RD Congo (88%), en Namibie (47%) et en Zambie (23%). Pendant ce temps d’autres pays ont connu des baisses en dépenses militaires sur le continent. Ce sont le Malawi (-27%), le Nigéria (-9,3%) et le Ghana (5,3%).
En Afrique du Nord, les dépenses militaires ont atteint 20,1 milliards de Fcfa en 2014 selon la même source, soit une hausse de 7,6%. La région subsaharienne a aussi connu une croissance de 4,8% des dépenses qui s’établissent à 30,1 milliards de Fcfa.