Jalloul Ahyed est la troisième personnalité à présenter dans ce dossier sur les candidats à la Présidence de la Banque africaine de développement (Bad). Banquier et homme politique tunisien, il a annoncé son désir de briguer la présidence de la Bad le 6 juin 2014.

Né le 6 février 1951 à Khniss au sud de Monastir, Jalloul Ayed se positionne en tant que candidat à la Présidence de la Banque africaine de développement (Bad). Banquier et homme politique, il a occupé le porte-feuille des Finances de janvier à décembre 2011 au sein du gouvernement d’union nationale de Mohamed Ghannouchi (gouvernement pos-révolution), puis dans celui de Béji Caïd Essebsi. Diplômé de l’Université de Maryland aux Etats-Unis d’Amérique où il a obtenu un Master d’économie en 1979, le banquier tunisien a connu une riche carrière.
Parcours
Jalloul Ayed démarre très fort en tant que Directeur général de la filiale tunisienne de la Citibank et Directeur des opérations des filiales algérienne et libyenne. De là, il gravit les échelons en devenant administrateur délégué de Citibank Maghreb à Casablanca au Maroc entre 1990 et 1995. En 2004, il est promu au poste de Directeur général de la Corporate Bank après avoir assuré le poste de “Senior banker” au bureau “division des financements pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient” à Londres.
M. Ahyed est un connaisseur avéré du monde de la finance. En 1998, il s’est lancé le pari de marquer de son empreinte la Banque marocaine du commerce extérieur (Bmce). La mise en place des premiers fonds offshore de capital-développement, la création de salle de marchés, des pôles de “banque d’affaires” de ladite banque ont été ses oeuvres.
En 2006, il investit le monde de l’intermédiation avec Axis Capital Tunisie avant d’assurer quatre ans plus tard, la vice-présidence de la filiale britannique de la Bmce. A cheval entre ses affaires et la politique, la musique classique constitue son activité de divertissement par excellence. L’Homme en est un grand amateur et a raccordé au moins trois symphonies à son arc de compositeur.
Après avoir quitté ses fonctions ministérielles, Jalloul Ahyed caresse le rêve de diriger la Banque africaine de développement (Bad).
Vision
Faire de la Bad, un instrument incontournable pour la réalisation du développement et de la prospérité du continent. Tel est le credo du tunisien pour qui le renforcement des systèmes financiers permettra d’assurer une intégration financière en Afrique. “La stratégie de la BAD est bonne. Maintenant, moi je mettrai l’accent sur le renforcement des états financiers à un moment où il y a de grands groupes bancaires et industriels qui sont en train d’investir sur le continent”, a promi Jalloul Ayed dans une récente émission sur la chaîne panafricaine Africa24tv.com. “Ce que je ressens quand je voyage en Afrique, c’est qu’il y a les conditions d’une grande relance. La Banque doit continuer de financer les infrastructures parce qu’il y a un important déficit dans ce domaine,”a-t-il ajouté avant de conseiller. “Il faut aussi oeuvrer pour le renforcement du secteur privé, la gouvernance et l’intégration régionale.”